Laurence Rocoplan est une photographe et artiste visuelle française. Elle vit et travaille entre Paris et Brême, en Allemagne. Autodidacte, c’est en 2017 qu’elle entreprend sa reconversion artistique, après 20 ans dans le secteur du marketing et de la communication. Elle se perfectionne auprès de professionnels lors de workshops à Arles et à Hambourg à la maison de la photographie. Inspirée par les photographes humanistes d'après-guerre tels que Robert Frank, Diane Arbus et Saul Leiter, elle explore d'abord les réalités brutes des environnements urbains, cherchant à saisir les moments de rupture entre solitude et multitude. Avec une approche sensible, elle révèle une autre facette de la ville, dans des univers nocturnes où la réalité passe par le filtre des émotions. Son travail de photographe entretient un rapport étroit avec la matière sensible lorsqu’elle aborde le portrait ou les questions sociétales, et elle utilise les procédés anciens comme les cyanotypes ou des techniques mixtes comme les collages en incorporant des photos vernaculaires à ses propres photographies. Ses photos ont été exposées lors d’expositions solo dans plusieurs instituts français en Allemagne entre 2018 et 2021. En 2022, elle entame un nouveau projet sur les dégradations des écosystèmes forestiers soumis à la sur-exploitation ou aux épidémies, comme c’est le cas dans le massif des Harz en Allemagne sur lequel elle réalise un travail photographique. Confrontée à des “coupes rases” et à la disparition des vieux arbres dans les forêts de son village de l'Aube, elle décide de travailler sur des installations “in situ” pour “recréer” les liens de mémoire entre les hommes et les arbres coupés. Les recherches scientifiques des chercheurs en botanique ont inspiré son projet artistique qui nous parle de la fragilité de cet écosystème dont la survie est étroitement liée à celle de l’humanité. Par son travail, elle cherche à contribuer à changer notre relation aux forêts et à repenser la place laissée aux arbres notamment dans les lieux urbains dans un contexte rendu critique par les enjeux climatiques.
La photographie, c’est regarder le présent intensément, témoigner de ce que l’on vit à un moment de notre histoire personnelle ou collective.
« La photographie est un instant qui ne se réfléchit pas, suspendue à une fraction de seconde qui laisse à réfléchir. » Remy Donnadieu, Artist, Photographer (1962…)
Mes photos parlent de l’homme dans l’univers urbain des mégalopoles, de solitude dans la multitude... Ma photographie est instinctive et pulsionnelle. Elle parle de mes émotions, de mes peurs, de nos pertes d’identité, de la dégradation de nos écosystèmes…